ESPACE DE DIALOGUE de Bousbecque
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Compte-rendu de la rencontre du 28 juin 2018
Sont Présents :
Pascal Delefortrie – Agriculteurs de Agrilys énergie
Benoit Dhalluin – Mairie de Bousbecque
Ludovic Bouillet – Agriculteurs de Agrilys énergie
Vianney Petitprez – Agriculteurs de Agrilys énergie
Benoit Vouters de l’ACEB (Association Citoyenne pour l’Environnement à Bousbecque)
Amelie Vieux – Animatrice en Dialogue Territorial
Marie Décima – chargée de mission du Cerdd
Décision de l’AEPB => M. Baudin s’excuse de ne pas pouvoir être présent lors de cette rencontre suite à des imprévus professionnels.
Il souhaitait être présent pour dire de vive voix la décision de l’AEPB de quitter l’instance de dialogue pour pouvoir agir contre le lieu d’implantation du projet.
Il souhaitait également expliquer que l’article paru dans la Voix du Nord annonçant la décision de déposer un recours administratif avait été prévu après la rencontre du 2/05/2018. L’AEPB aurait voulu qu’il soit publié après avoir exprimé sa position dans l’instance de dialogue. La transformation de cette rencontre en réunion téléphonique suite aux grèves de train a modifé ce calendrier.
Point sur l’évolution du projet => Avancées depuis le 2/05/2018
– Agrilys Energie continue de rencontrer les 3 constructeurs et investiguent auprès des 12 projets ce qui semblent marcher ou pas sur les choix techniques. Les avantages sont ensuite intégrés dans le cahier des charges, y compris les points d’attention soulevés par l’ACEB.
– Agrilys a rencontré la MEL qui peut les aider dans le montage du permis de construire, sur les questions liées à l’accessiblité au site, aux servitudes, …
– Une visite a été réalisé avec l’ACEB sur un centre de méthanisation à St Amand.
– Energie Partagée : Ludovic a contacté Energie Partagée mais la rencontre avec Suzanne Renard a été reportée. Les agriculteurs se retrouvent dans la charte d’Energie Partagée mais ils ont besoin de comprendre le fonctionnement du financement participatif et la place de tous les acteurs dans les décisions avant de s’engager plus en amont. Cependant, ils estiment qu’ils auront besoin de ce fnancement supplémentaire, au de-là de son aspect positif en terme de valeur et de philosophie.
=> Les suites sur le projet :
– Une fois le choix du constructeur réalisé (Agrilys espère avant la fn de l’été), le coût du projet sera stabilisé ainsi que le coût de chaque option.
Comment se fera ce choix ? Avec les critères suivants : pratique – rendement – coût – bruit – clef en main et suvi, SAV, maintenance – intégration paysagère – odeurs – professionnalisme (qualité relationnelle avec le constructeur), rassure les riverains. Quand les agriculteurs auront fait leur choix, ils inviteront l’ACEB et Mr Dhalluin pour leur présenter les techniques du projet choisi et organiser une visite d’une unité comparable.
– Sur la base du coût du projet, les recherches sur le plan de fnancement vont pouvoir démarrer. Les 12 agriculteurs d’Agrilys vont se positionner sur le degré de leur participation au projet. Il faudra débattre les questions de répartition, de techniques du projet, fnancement participatif… et organiser la rencontre des banques
=> Les suites de l’instance de dialogue : les membres de l’instance de dialogue sont d’accord pour continuer à travailler ensemble
– construction et validation d’un communiqué commun
– questions techniques posées par l’ACEB
– évocation de la charte d’Energie Partagée.
– Retours sur les points de débat et clarifcation des positionnements : l’AEPB exprime son objectif de faire éloigner le projet le plus loin possible des habitations. L’AEPB est prête à continuer de dialoguer si les Agrilys Energie montre que qu’elle a bien exploré toutes les autres possibilités de localisation. M.Deleforterie s’engage à envoyer un document récapitulatif des terrains explorés et des raisons pour lesquelles ils n’ont pas été choisi.
– questions techniques posées par l’ACEB
– le document récapitulatif des terrains explorés est envoyé à l’ensemble des membres de l’instance de dialogue
– décision de l’AEPB de se retirer de l’instance de dialogue car elle estime que tout n’a pas été fait pour choisir le terrain au mieux des intérêts des riverains
– Acte du départ de l’AEPB
– Evocation de la possibilité d’inviter d’autres riverains à participer à l’instance de dialogue
– Evocation de la nécessité que les agriculterus renontrent Energie Partagée afn de mieux comprendre le fonctionnement du financement participatif avant de discuter de cette possibilité en instance de dialogue.
=> La place des riverains dans l’instance de dialogue :
Ludovic a rencontré des riverains qui étaient intéressés par échanger et s’informer mais qui ne sont pas intéressés par ce type de réunion. Dans la discussion avec les riverains, il ne rencontre pas de problème particulier et il exprime que ça façon d’aborder ces échanges informels est plus apaisé depuis le démarrage de l’expérimentation. Pascal a fait la même expérience : les riverains proches s’interrogent par les bruits qui courent mais ils sont prêts à rencontrer les agriculteurs directement.
QUESTION : Que permet l’instance de dialogue pour les participants, pourquoi en auriez-vous encore besoin ?
– Pour formaliser nos rencontres : aide à structurer un ordre du jour, une rigueur attendu par les uns et les autres, un compte-rendu, etc… pour que le dialogue ne s’étiole pas.
– Pour l’animation de la prise de parole, pour aider à ce que chacun se comprenne mieux, à approfondir, à bien clarifer les questions et besoins des uns et des autres.
– Pour gérer les désaccords, avec un tiers neutre apaise les tensions. Propositions de suite de l’instance de dialogue :
1. Continuer l’instance de dialogue sur le modèle actuel au moment des étapes clés
2. Constituer un comité de suivi avec des partenaires et demander la mise à disposition d’un animateur « classique » et mobiliser un médiateur en cas de confits ou tensions plus fortes. Le choix est fait de réféchir à ces propositions. Amélie se renseigne auprès du CERDD pour identifer les limites de son intervention. En septembre, Amélie et Agrilys Energie se recontactent pour faire le point sur les avancées et l’organisation d’une instance de dialogue en septembre. Chaque membre de l’instance de dialogue peut cependant interpeler Amélie en cas de besoin. Le Cerdd exprime le besoin de pouvoir solliciter le témoignage des agriculteurs sur l’expérimentation de cet accompagnement lors de certains évènements qu’il organise.
=> Le communiqué (destiné à la population) issu de la rencontre de mars :
– il est validé par l’AEPB
– B. Dhalluin souhait d’une photo plus représentative de l’intégration paysagère
– Idée / plantation : travailler avec les planteurs volontaires et Halo Chêne vert pour des plantations participatives, envisager l’idée de transformer les abords du site en un écosystème, préservant la biodiversité et utilisable par les écoles, par exemple Il est prévu de distribué le communiqué par un toute boite (avec le Petit Pratique) autour du 14 juillet.
=> Suites des échanges au sein de l’instance de dialogue
– Déchets provenant de l’industrie agroalimentaire : il existe toujours un risque de tomber sur des déchets contaminés mais l’ACEB estime qu’un échantillonnage des intrants et un contrôle sont des mesures sufsantes pour être rassuré. Les agriculteurs redisent qu’ils ne peuvent pas se permettre d’utiliser du digestat contaminé car leur produits sont eux-même
contrôlés.
– Stockage des intrants sous bâtiment fermé et installation d’un biofltre
D’après l’ACEB, les bonnes pratiques (ADEME et ATE) préconisent que les intrants soient stockés dans un bâtiment clos avec bio fltre. C’est ce qui était initialement souhaité par les agriculteurs. Or les constructeurs leur ont renvoyé que c’était une installation très coûteuse
au regard du faible gain généré sur les nuisances olfactives (les constructeurs disent qu’un bâtiment fermé est amplement sufsant pour gérer la question des odeurs).
Les agriculteurs se demandent si au regard du coût engendré, il ne serait pas nécessaire de choisir ou le stockage clos du digestat ou le biofltre pour les intrants. Un coût trop élevé du projet peut remettre en cause sa rentabilité et donc sa mise en oeuvre. Par ailleurs, l’ACEB rappelle que c’est bien son inquiétude que l’exemplarité du projet soit remis en cause pour des choix fnanciers.
M. Dhalluin exprime que dans ses échanges avec les riverains, la question du bâtiment fermé et du biofltre est vraiment un argument qui rassure. D’autres solutions sont évoquées : utiliser le biofltre comme argument qui rassure la population pour obtenir son fnancement (auprès de la MEL ou du FEDER), prévoir la possibilité d’installer un biofltre mais garder son achat et son installation pour le cas où il s’avère que c’est nécessaire,…
Ce sujet est à creuser car il peut être source de désaccord entre les membres de l’instance et générateur d’inquiétude pour les habitants.